Denise Chiasson
1936 – 2020
Date de Décès : octobre 20 2020
Date de funérailles : novembre 7 2020
Adresse : 10280 Boul. Laurier, Terrebonne (secteur La Plaine)
À Terrebonne, le 20 octobre 2020, à l’âge de 84 ans, est décédée Mme Denise Chiasson, épouse de feu de M. Charles Laforge. Elle laisse dans le deuil ses enfants Richard (Hélène), Jacques, Louise (Jacques) et Michel (Rachel), ses petits-enfants (conjoints(es), ses arrière-petits-enfants, sa soeur Marthe (Fernand), neveux, nièces et autres parents et amis.
La famille recevra les condoléances le samedi 7 novembre 2020 de 13h à 17h au: (10280 Boul Laurier, Terrebonne (secteur La Plaine).
Propriétaire secteur Rive-Nord Patrick Lajeunesse 514=770-9770
2020
Nos plus sincères sympathies à la famille et aux amis de Denise Chiasson 2020..
Décès pour la Ville: Terrebonne, Province: Quebec
Denise, ma bonne Denise, mon amie qui voyait loin, pour tellement de monde… Tu n’as pas pu nous prévenir de ton propre départ.
J’aurai toujours à l’oreille ton candide et enjoué : « Si c’est pas ma p’tite Marie-Hélène! » chaque fois que je t’appelais, peu importe d’où à travers le monde… Chacune de nos conversations était un cadeau magnifiquement enveloppé, toi qui avais un tel sens artistique, une manière de voir et faire voir les choses sous ton angle du gros bon sens… Ta soif de connaissances n’était jamais étanchée. Ton besoin de dire ne s’est jamais éteint. La lueur d’espièglerie dans ton regard, le sourcil au-dessus de la lunette, avait un éclat… en fait, l’éclat du rire qui souvent la suivait, tes lèvres en coin ne sachant pas mentir. La source de réflexion où tu nous amenais ne s’est jamais tarie, nous suivant dans le parcours de nos vies, par méandres souvent incompris, mais où tu finissais souvent par nous retrouver pour nous encourager, nous écouter, parce que tu avais cette grande capacité de le faire, sans juger. Tes opinions tranchées n’ont jamais fait l’objet de doute. Tu étais ce que tu disais, et tu disais ce que tu avais été, avec humilité, autant que de courage, puisque tu as assumé ta vie et tes choix assez peu conventionnels pour ton époque. Tu auras aimé comme si chaque jour était le dernier. Et comme le dernier est arrivé, ce sont nous tous qui nous sentons désormais abandonnés : qui sera là pour critiquer la folie des gouvernements à qui on ne peut faire entendre raison?… Qui prendra le temps de nous expliquer les femmes à l’époque de Jeannette – et de la tienne?… Qui pourra nous partager cette fabuleuse histoire d’amour avec Bouccar Diouf et sa poésie pour expliquer la science et la vie? Sait-il seulement qu’il a perdu sa fan la plus finie! Qui nous parlera de son prochain projet avec un tel feu dans les yeux, une telle détermination dans le ton, que jamais nous ne douterions de sa réalisation? Qui nous parlera de ses enfants avec à la fois autant de fierté et autant d’inquiétude de ne pas toujours les savoir heureux, sans pourtant pouvoir les aider dans leurs choix? De ces jours de l’An avec tes enfants et petits-enfants où la musique reprenait le contrôle de tes doigts sur le clavier, trop heureux et nostalgiques du piano à queue abandonné…
Denise, mon amie Denise, la mère que j’aurais choisie si j’avais pu, ma seule consolation est que je conserve précieusement ta voix sur des kilomètres de bandes sonores, que j’ai souvent écoutées pour m’endormir. Elle m’aidera à poursuivre le reste de mon histoire, celle que tu me racontais, que tu me prédisais, et dont tant de choses qui se sont avérées. Ton art, ton sens aiguisé, ta pédagogie sur ces chiffres que tu interprétais avec une passion qui ne t’a jamais quittée. Ta science n’avait d’égale que ta dextérité.
Je vais te laisser te reposer, un peu, profitant enfin de l’apesanteur sur cette hanche qui t’a tant fait souffrir, toi qui peux enfin flotter autour de nous, sans canne, sans frustration de perdre l’équilibre et l’indépendance dont tu as toujours fait preuve jusqu’à ce que la vie te fasse cette jambette…
Avec toi, il n’y aura jamais d’aurevoirs définitifs, parce que tu es nichée, là, dans un coin de mon cœur, à l’abri de ta vieillesse; à l’abri d’un confinement malsain; à l’abri de la peur de ne plus pouvoir apprendre du nouveau, chaque jour; à l’abri de la rage de sentir ton corps en perdre toujours plus que d’en gagner, depuis les dernières années.
Merci à la vie en revanche de t’avoir gardé toute ta tête, tout ton esprit libre, ta vivacité.
Ta vie est un roman que tu n’auras pas eu la chance d’écrire, toi qui le souhaitais tant, toi qui avais tant à dire.
Va, ma Denise, va te reposer. Et reviens-nous en force, quand on se dira que, même sans te voir ou te parler, ton aura ne nous a pas abandonnés. Ton chemin de »9 » est complété, tu auras presque tout accompli, sans remords et avec défis.
Je t’aime à l’infini, comme les chiffres, ma Dédénature, et je m’en veux de n’avoir pu te voir plus souvent, depuis quelques années. Je sais que tu ne m’en voulais pas, tu te réjouissais pour moi d’avoir enfin trouvé où déposer mes valises.
D’une »9 » à une autre…
Ta p’tite Marie-Hélène XXXXXXXXX